Résumé :
Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre ou il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là...
Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.
Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit...
Quatre braqueurs : un couple et deux frères. Une bijouterie. Le casse ne se déroule pas comme prévu, un policier est mort et un des deux frères est blessé. Pour le soigner, les braqueurs font appel à Sandra, une vétérinaire, et l'oblige à faire les soins en la séquestrant chez elle alors qu'elle est seule et la maltraitent. Mais la vétérinaire n'est pas tout à fait la victime dans cette histoire... Quand Patrick, celui qu'elle fait passer pour son mari rentre, la tendance s'inverse et les braqueurs deviennent les victimes de ce couple diabolique.
C'est le second livre que je lis de cette auteur, le premier étant Les morsures de l'ombre. Je ressors de cette lecture (presque) traumatisée mais conquise.
La quatrième de couverture ne dit pas grand chose de ce qu'il se passe dans ce roman et je ne savais donc pas à quoi m'attendre.
On y suit le destin, et c'est le cas de le dire, de plusieurs personnages qui se révèlent plutôt attachants pour certains et absolument révoltants pour d'autres. On assiste à une montée progressive de la cruauté. Karine Giebel a vraiment une imagination sans limite pour avoir pensé à un tel scénario.
Le roman est dense, un peu plus de 600 pages, mais se lit relativement vite grâce à une écriture simple mais addictive. Il faut cependant avoir le coeur bien accroché pour en supporter la lecture. Il n'y a pas de temps mort, le suspens est bien géré. Un seul petit bémol cependant : une violence parfois gratuite et qui n'amène rien de spécial au scénario.
En conclusion, un petit pavé qui se laisse lire sans difficulté et addictif si l'on a pas le coeur trop sensible. Les personnages sont creusés et le scénario digne d'un film. Une auteure dont je vais lire tous les romans assurément !
Pocket, 635 pages, 8.10 euros