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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 16:11

http://www.soupedelespace.fr/leblog/wp-content/uploads/2012/02/dernierMetro.gifRésumé :
Paris, 8 février 1962.
A l'appel du PCF et d'autres organismes, un rassemblement populaire est organisé pour dénoncer les agissements de l'OAS et la guerre d'Algérie.
Le rassemblement est interdit et le préfet donne l'ordre de réprimer la manifestation.
Huit personnes trouveront la mort.



L'histoire se déroule en France en février 1962, en pleine guerre d'Algérie. La tension est palpable en France, l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète) qui est pour la présence francaise en Algérie a perpétré des attentats sur le territoire français. On suit Daniel, un garçon de seize ans et son père, fervents militants pour la paix en Algérie et contre l'OAS. Ces deux personnages vont participer à une manifestation organisée à Paris le 8 février 1962 suite aux actes terroristes. Cette manifestation sera interdite comme toutes les autres et les policiers auront l'ordre de la réprimer absolument. La manifestation va dégénérer et les manifestants vont chercher à s'enfuir, notamment dans la station de métro Charonne, où ils seront poursuivis par la police...

C'est un roman court mais assez fort en émotions. Le contexte de cette époque y est assez bien décrit et on arrive à comprendre ce qu'il se passe même si on ne l'a pas vécu, ce qui est mon cas. Je ne m'attendais pas à cette fin, je suis restée sans voix, sans savoir quoi en penser.

On suit presque exclusivement la vie de Daniel et son père, militants pour la paix en Algérie. Le roman se déroule sur une courte période de temps, de quelques jours avant la manifestation à quelques jours après. La vie de ces personnages en sera changée à jamais.

Je me suis attachée à Daniel, ce jeune finalement encore innocent, qui sera impliqué malgré lui dans ces évènements tragiques.

L'écriture est simple, le roman se laisse lire sans difficultés. J'ai beaucoup aimé ce roman et il me donne maintenant envie d'en savoir plus sur les évènements de cette époque. 


La joie de lire, 130 pages, 13.50 euros 

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 22:20

Résumé :
Quand sa soeur débarque à Sedan et lui confie pour quelques semaines son fils de 13 ans, Vincent se sent piégé. Ce solitaire a rompu depuis longtemps avec sa famille et affiche un goût modéré pour les enfants, même s'il entraîne les jeunes footballeurs de la ville.

Comment s'y prendre avec ce neveu qui fuit tout contact et passe la nuit à jouer aux échecs ?

Et comment Léonard va-t-il réagir face à cet oncle inconnu, lui qu'un simple imprévu, geste ou parole, peut faire totalement paniquer ?




Je remercie Babelio et les éditions Flammarion pour cette lecture et la rencontre organisée avec l'auteur, qui m'a permis de préciser quelques points de cette chronique

C'est l'histoire de Vincent, un homme désabusé par la vie. Il se sent seul, coupé de tout et tournant le dos à sa famille. Un soir, sa soeur avec qui les rapports sont tendus, débarque chez lui pour lui laisser son enfant pendant quelques temps. Cet enfant, Léonard, souffre du syndrome d'Asperger et est assez renfermé sur lui-même. En essayant de faire sortir Léonard de son monde, Vincent va donner un nouveau sens à sa vie...


Alain Gillot est à la base scénariste et journaliste. Il a également réalisé des documentaires pour plusieurs grandes chaines de télévision. La surface de réparation est son premier roman, écrit à 60 ans. Mais on ne dénote aucune maladresse de style, aucune imprécision ou non sens, ce qui est dû au fait que l'auteur baigne dans le monde de l'écriture depuis le début de sa carrière professionnelle.

L'idée de parler du syndrome d'Asperger via un personnage est lié à une rencontre que l'auteur a faite il y a quelques temps : le fils d'un de ses amis, qui est lui-même atteint du syndrome. J'ai aimé la façon dont ce sujet a été traité, de manière non centrale. Cependant, le roman est très bien documenté et soulève les difficultés d'être autiste aujourd'hui en France et notamment les difficultés de diagnostic.

L'écriture est fluide, on se laisse porter par la rencontre de Vincent et Léonard.

Le thème du football est présent sans être envahissant. C'est en fait un prétexte pour pouvoir raconter l'histoire. Le vrai thème est le regroupement familial, dans le sens où des membres de la famille fâchés depuis longue date font table rase du passé et renouent des liens, profitent de l'instant présent.

Un petit mot sur le titre que j'aime beaucoup car il est à double sens : en rapport avec le football mais aussi avec la "réparation" des vies des personnages...

En conclusion, une très belle lecture dont on retire des enseignements. Je vous le conseille fortement !
 

Flammarion, 223 pages, 18 euros

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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 21:57

http://evene.lefigaro.fr/files/book/9782812605239.gifRésumé : 
Parfois, on devient amie avec une fille qui ne nous ressemble pas du tout.

Qui est même notre parfait opposé. Parfois aussi, on se laisse éblouir par les apparences.

Et il suffit de quelques jours ensemble pour découvrir son autre visage.


C'est l'histoire d'une amitié entre deux jeunes adolescentes : Violette et Blanche. Blanche est invitée par Violette à passer quelques jours chez elle dans sa maison pour les vacances d'été. Violette, atteinte de problèmes psychologiques, va révéler son vrai caractère et les vacances vont virer au cauchemar...

C'est un livre court avant tout adressé à un public adolescent, qui se lit vite et très facilement. Blanche est la narratrice et nous raconte ces quelques jours qu'elle a passé avec son amie Violette.

L'écriture est simple, il n'y a pas de temps mort. Le roman est court, ce qui ne nous laisse pas vraiment le temps de s'attacher aux personnages, mais qui fait quand même passer son message. On y voit très bien les dégâts de la jalousie et l'envie sur les relations entre personnes même si le cas présenté ici l'est avec deux adolescentes.

En conclusion, une lecture plaisante qui donne à réfléchir sur les comportements humains. Un avis court sur un roman court mais qui mérite tout de même d'être lu.


Le rouergue, 62 pages, 8.30 euros

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 19:37

http://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/POC/P3/9782266246248.JPGRésumé :
Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre ou il pourra reprendre des forces.

Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là...

Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.

Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit... 


Quatre braqueurs : un couple et deux frères. Une bijouterie. Le casse ne se déroule pas comme prévu, un policier est mort et un des deux frères est blessé. Pour le soigner, les braqueurs font appel à Sandra, une vétérinaire, et l'oblige à faire les soins en la séquestrant chez elle alors qu'elle est seule et la maltraitent. Mais la vétérinaire n'est pas tout à fait la victime dans cette histoire... Quand Patrick, celui qu'elle fait passer pour son mari rentre, la tendance s'inverse et les braqueurs deviennent les victimes de ce couple diabolique. 

C'est le second livre que je lis de cette auteur, le premier étant Les morsures de l'ombre. Je ressors de cette lecture (presque) traumatisée mais conquise.

La quatrième de couverture ne dit pas grand chose de ce qu'il se passe dans ce roman et je ne savais donc pas à quoi m'attendre.

On y suit le destin, et c'est le cas de le dire, de plusieurs personnages qui se révèlent plutôt attachants pour certains et absolument révoltants pour d'autres. On assiste à une montée progressive de la cruauté. Karine Giebel a vraiment une imagination sans limite pour avoir pensé à un tel scénario.

Le roman est dense, un peu plus de 600 pages, mais se lit relativement vite grâce à une écriture simple mais addictive. Il faut cependant avoir le coeur bien accroché pour en supporter la lecture. Il n'y a pas de temps mort, le suspens est bien géré. Un seul petit bémol cependant : une violence parfois gratuite et qui n'amène rien de spécial au scénario.

En conclusion, un petit pavé qui se laisse lire sans difficulté et addictif si l'on a pas le coeur trop sensible. Les personnages sont creusés et le scénario digne d'un film. Une auteure dont je vais lire tous les romans assurément !


Pocket, 635 pages, 8.10 euros 

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 10:04

Résumé : « “ Salut, bande d’enculés ! ”
C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison.
Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds.
Je vais leur prouver que je dis vrai.
“ Salut, bande d’enculés ! ” Et ma mère vient m’embrasser tendrement. »
 

Sans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte.
Son père, sourd-muet.
Sa mère, sourde-muette.
L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot.
Le quotidien.
Les sorties.
Les vacances.
Le sexe.
D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie.
D’une famille différente, un livre pas comme les autres.


Une chronique courte pour un livre court mais que j'ai beaucoup aimé pour plusieurs raisons que je vais exposer ici.

 

Véronique Poulain nous livre ici un peu de sa vie avec des parents sourds. Elle porte un regard tendre sur le handicap de ses parents et nous livre tout son amour pour eux. Elle raconte sa vie avec pudeur et humour, sans chercher à se plaindre ou à apitoyer le lecteur. Et c'est cela que j'ai apprécié.

 

Le roman se lit très vite étant donné qu'il n'est pas épais. Les chapitres sont très courts et chacun d'eux représente un moment de la vie de l'auteur. Il y a cependant une cohérence entre ces petits bouts de vie. On y trouve des moments heureux comme d'autres plus difficiles. J'ai aimé ce choix de tout raconter, le meilleur comme le moins bien. J'ai aimé en fait le fait que l'auteur n'idéalise pas sa vie et soit honnête avec nous.

 

Je n'ai pas relevé de point négatifs. Tout dans ce roman m'a plu, c'est un bon premier roman d'une auteur qui promet beaucoup !

 

Outre l'aspect autobiographique, on en apprend beaucoup sur la vie des sourds et leurs conditions de vie d'ici il y a quelques décennies et comment elles ont été améliorées, bien qu'il y ait encore beaucoup de choses à faire.

 

Je vous le conseille, c'est un roman qui se lit très vite et qui je l'espère fera peut-être changer les regards sur le handicap en général. Une belle découverte de cette rentrée littéraire !

 

 

Stock, 141 pages, 16.50 euros

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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 20:31

http://zupimages.net/up/14/46/6eex.pngRésumé :
Allongé dans son lit en costume de deuil, ce 15 février, à l'heure de son anniversaire, Mortimer Decime attend sagement la mort car, depuis son arrière-grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés à onze heures du matin, le jour de leurs 36 ans.
La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées ? Y a-t-il un gène de la scoumoune ? Un chromosome du manque de pot ?
Que faire de sa vie, quand le chemin semble tout tracé à cause d'une malédiction familiale ?


Je remercie les Editions du Rouergue ainsi que Priceminister et son opération « Les matchs de la rentrée littéraire » pour m'avoir permis de lire cette pépite !

C'est donc l'histoire d'un trentenaire qui croit qu'il va mourir le jour de son anniversaire avant d'avoir soufflé ses bougies, comme son père, son grand-père et son arrière-grand-père avant lui. Il a pour cela tout organisé afin de quitter ce monde en paix : il a mis son plus beau costume, il a coupé l'électricité et le gaz, rendu son appartement et vendu sa voiture. Mais à l'heure fatidique, il ne se passe rien... Pour le coup, il aurait mieux voulu être mort car désormais il ne lui reste plus rien. Il va être récupéré par Paquita et Nassardine, un couple d'amis qu'il connaît depuis toujours. Grâce à eux, il va prendre un nouveau départ et saisir la chance qu'il a laissé passer il y a quelques années.

Mortimer est un personnage attendrissant. Il va en apprendre beaucoup plus sur lui en quelques jours qu'en 36 ans ! J'ai aimé suivre ses aventures et me laisser plonger dans ses souvenirs.

Ce roman est parsemé de touches d'humour et de tendresse. On sourit beaucoup mais on est aussi touché par ce personnage principal qui est finalement passé à côté de sa vie et s'est restreint d'être heureux en pensant à sa mort. Il se lit assez vite grâce à des chapitres courts et une écriture fluide sans temps mort. C'est le genre de livre que j'ai envie de garder près de moi pour en relire un morceau tous les jours.

J'ai découvert une auteur de talent, je ne manquerais pas de lire ses autres romans...


En conclusion, un très bon roman qui fait sourire et qui nous touche en même temps, servi par une écriture simple et une belle leçon d'humanité.


La brune au rouergue, 278 pages, 20 euros

 

http://www.priceminister.com/blog/wp-content/uploads/2014/09/Blog_LogoRentreeLitteraire2014_03.png

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 20:04

http://www.editions-stock.fr/sites/default/files/images/livres/9782234077416-X.jpgRésumé : Ici au moins, il est au chaud.
Ici au moins, il est payé, nourri, blanchi.
Ici, au moins, il a du travail.
L'enfermement le fait souffrir certes, mais pense un peu à tous ceux qui souffrent vraiment.
Ceux qui n'ont plus rien.
Alors que toi, tu as une situation et un toit où dormir, ça n'est pas rien tu sais.
Et tu oses te plaindre.

 


Lors de la dernière Masse critique de Babelio, j'ai tenté ma chance pour ce roman de la rentrée littéraire qui m'attirait pour son résumé. J'ai eu le plaisir d'être sélectionnée et pouvoir le lire. Je remercie donc les éditions Stock et Babelio.


 Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en commencant ce roman car la quatrième de couverture n'en dit pas long sur l'intrigue. Il se trouve qu'il traite du monde du travail sous un aspect fantastique. On sui un jeune garçon envoyé par ses parents et contre son gré dans le "domaine", un restaurant, pour y travailler comme serveur. Il y sera mal traité, presque réduit à l'état d'esclave.


J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman et être attentive à ma lecture tellement l'intrigue est étrange. Alors oui, bien sûr, ce roman n'est pas à prendre au premier degré. Il a d'ailleurs plus l'apparence d'un conte . Les chapitres semblent décousus entre eux et s'enchaînent à une vitesse folle.


Je ne me suis pas attachée aux personnages, tous plus méchants et cruels les uns que les autres. Et concernant le personnage principal, dont on ne connaîtra pas grand chose : ni le nom, ni l'âge d'ailleurs, il ne se révoltera jamais de cet enfer.


Une chronique finalement courte pour un roman tout aussi court. Comme vous l'aurez sûrement compris, j'ai l'impression d'être totalement passée à côté de ce roman mais ce n'en fut pas pour autant une mauvaise lecture...

 

Editions Stock, 160 pages, 17 euros

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 20:06

http://truebloodaddictdotnet.files.wordpress.com/2013/12/81st-wgyjbl-_sl1500_.jpg

Résumé : Une tache rouge sur l’oreiller, juste sous les cheveux de sa maman, morte sous les coups de son mari. Voilà ce que le petit garçon a vu, à cinq ans…
Pour survivre, Kyle se jette à cœur perdu dans la musique, que sa mère aimait tant. Vingt ans après, devenu leader d’un groupe de rock, il est célèbre dans le monde entier. Mais inapte au bonheur.

Coryn, elle, a grandi dans une banlieue sans charme. A dix-sept ans, elle tombe dans les bras de Jack Brannigan, qui fou amoureux l’épouse, mais, jaloux et violent, l’enferme dans une prison dorée. « Parce que tu m’appartiens… »
Comment ces deux êtres que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s’aimer ? Pourtant, à l’instant précis où les destins s’entremêlent, chacun d’eux sait que sa vie ne sera plus jamais la même.


D’un côté, il y a Kyle, un musicien qui fait partie d’un groupe de rock. Son enfance a été marquée par un drame : sa mère tuée par son père. Vingt ans après, son enfance continue de le hanter…

De l’autre côté, il y a Coryn, une jeune femme qui s’est mariée très tôt avec Jack, sa famille l’ayant poussé dans ses bras en le prenant pour le prince charmant. Mais le prince s’est vite transformé en crapaud et sa vie avec Jack est devenue un enfer…
Ces deux êtres vont être mis sur le chemin de l’un et l’autre par la force du destin. Comment cela va changer leur vie ?

J’ai été absorbée dans ce roman de la première ligne à la dernière. Angélique Barberat a un vrai don de conteuse.

L’intrigue se déroule sur plusieurs années ce qui nous laisse bien le temps de connaitre en profondeur les personnages et de nous immerger complètement dans cet univers.

Je me suis attachée aux personnages, surtout les personnages principaux Coryn et Kyle. Ils sont tellement bien faits, tellement bien décrits. On sent un vrai travail de la part de l’auteur pour créer des personnages en relief avec leurs faiblesses, leurs peurs, leurs sentiments…

Concernant leur style, les chapitres sont plutôt courts et l’écriture est simple mais addictive, ce qui fait que les pages se tournent toutes seules. Je n’ai pas ressenti d’ennui sur quelques passages que ce soit. Chaque chapitre a son importance dans le déroulement de l’intrigue.

Ce roman aborde les thèmes de la violence conjugale, la maladie et la force de l’amour entre autres. La violence conjugale est abordée sous tous ses aspects : la peur de partir de la femme battue, la violence de l’homme dans le cercle privé alors qu’il se fait bien voir à l’extérieur. Puis le coup de trop et la fuite difficile et semée d’embûches… Là encore, j’ai trouvé que ce thème est traité de manière très juste.

La fin m’a étonné parce qu’après toutes les épreuves traversées par Coryn et Kyle, j’espérais qu’ils pourraient enfin accéder au bonheur. Puis je me suis dit que dans la vie, il n’y a pas forcément de happy end et c’est cela qui rend le roman encore plus crédible.

En résumé, c’est un roman poignant et bouleversant qui me restera longtemps en tête. Je pense que c’est un livre qui mérite d’être connu. Je vous le conseille absolument !


Michel Lafon, 426 pages, 17.95 euros

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 21:29

http://img.over-blog-kiwi.com/0/73/57/47/20140926/ob_01b081_9782290072172fs.gifRésumé : Années 1980 : Mélodie, une jeune Cannoise, commence con journal intime. 1964 : Yann, un Français habitant New York, semble avoir laissé sa vie derrière lui. Vingt ans plus tard à San Francisco, Benoît voit son couple se déliter alors même que sa carrière de pianiste connaît une envolée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux résistants, Alceste et Agnès se découvrent amoureux grâce à leur correspondance. Celle-ci sera ouverte, un demi-siècle plus tard, par une vieille dame aux pensées habitées par les hommes qu'elle a aimés.

 

Je remercie Silvana des éditions J'ai Lu pour cette lecture.

 

Le roman s'ouvre sur le journal intime de Mélodie. Elle y raconte un morceau de sa vie dans les années 80.

La deuxième partie se déroule dans les années 60. On y suit Yann qui fait façe à une tragédie : la disparition de sa femme. Il est plongé dans un immense chagrin et pense sans cesse à se suicider mais n'y arrive pas.
La troisième partie est consacrée à Alceste et Agnès, deux résistants pendant la guerre. Pour s'organiser pendant ces mois terribles, ils s'envoient régulièrement des lettres. Au fil de celles-ci, il nait une forte complicité et un amour. 
La quatrième partie met en lumière Benoît dont la vie de couple s'estompe peu à peu. Sa rencontre avec un ancien ami de lycée va remettre sa vie en question
La cinquième et dernière partie est consacrée à une vieille dame qui fait face à des secrets enfouis depuis trop longtemps.

 

On pourrait croire à première vue que ces cinq histoires n'ont rien en commun, mais passé les deux tiers du livre, on se rend vite compte que ces destins sont liés. En effet, Frédérique Deghelt nous conte une histoire mettant en scène plusieurs personnages sur plus d'un demi-siècle. Je ne vous dirais pas quels liens relient ces personnages pour ne pas gâcher l'intérêt du roman.

 

Chaque partie a pour thème principal l'amour, traité sous différentes formes. L'écriture est simple mais une des qualités remarquables de l'écriture de cette auteur à noter absolument, c'est d'avoir réussi dans chaque partie à écrire d'un style différent et adapté aux personnages et aux époques.

 

Tout au long du roman, on ressent de l'émotion face aux situations rencontrées par les personnages, et un attachement pour eux.

 

L'auteur dit à propos du titre : "Dans un théâtre, angle de vue permettant de visualiser la perspective du décor sans déformation. C'est aussi la place d'où l'on voit le mieux le spectacle, autrefois réservée au souverain." Et effectivement, on a cette impression d'avoir une place privilégiée en tant que lecteur de pouvoir tout voir, d'en savoir beaucoup plus sur la vie des personnages qu'eux-mêmes sur leur propre vie.

 

En résumé, un livre touchant, traitant le thème de l'amour avec subtilité et intelligence. Un roman que je vous recommande !  

 

 

J'ai Lu, 382 pages, 14 euros

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 19:21

http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2014/07/09/4880688/FOENKINOS%20David%20COUV%20Charlotte.jpgRésumé : Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est toute ma vie.»
Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

J’ai eu la chance de participer à une conférence de David Foenkinos au Salon du livre de Paris en mars 2014. Il était venu parler de son métier d’écrivain et présenter son nouveau livre « La tête de l’emploi » publié aux éditions J’ai Lu. A la fin de cette conférence, il avait parlé de son projet en cours : ce fameux roman sur une artiste dont sa passion pour elle tournait à l’obsession : Charlotte Salomon. David Foenkinos, en plus d’être une personne pleine d’humour et fort sympathique, sait parler de ses livres et il m’avait donné envie d’acheter son futur roman dès sa sortie, ce qui est chose faite.

Je ne sais pas si je vais arriver à écrire une chronique à la hauteur de ce roman, un vrai coup de cœur parmi les nombreux livres de la rentrée littéraire.

Ce qui frappe particulièrement quand on commence la lecture c’est le style et plus particulièrement la longueur des phrases. Chaque phrase tient sur une ligne, elles sont donc assez courtes et cela donne la sensation de fluidité, de lecture rapide.

David Foenkinos justifie la mise en page par l’oppression qu’il ressent de son obsession pour Charlotte Salomon : « … C’était une sensation physique, une oppression.
                                       J’éprouvais la nécessité d’aller à la ligne pour respirer.
                                       Alors j’ai compris qu’il fallait l’écrire ainsi. »

Respirer… Je n’ai pas eu le temps de respirer dans cette lecture. J’ai lu ce roman quasiment d’une traite, aspirée par ces mots, ces phrases et par la vie de Charlotte Salomon. J’ai eu l’impression de lire un long poème sans rimes. J’ai été saisie par l’émotion qui se dégage de ces mots et de ce destin tragique réservé aux juifs pendant la guerre.

Après avoir lu ce roman, j’ai envie de commencer des recherches pour en savoir encore plus sur cette femme et découvrir son oeuvre, cette artiste promise à une gloire certaine mais qui sera empêchée par les horreurs de la guerre.

David Foenkinos parle aussi de ses propres recherches à la première personne dans son roman. Cela permet d’en savoir un peu plus sur la manière dont il a récolté la quantité impressionnante d’informations sur la vie de cette artiste. On sent un vrai travail d’investigation dans le passé et une curiosité et une passion très forte.

David Foenkinos a réussi à rendre un très bel hommage à Charlotte Salomon. C’est une biographie toute à fait passionnante et pleine d’émotion. Ce roman confirme mon intérêt et mon attachement aux livres de cet auteur.

Finalement, je ne peux vous dire qu’une chose : lisez ce livre et vous pourrez voir par vous-même ce que j’ai essayé d’écrire…


Gallimard, 221 pages, 18.50 euros

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